23 avril : bénir pour la pierre roulée du matin de Pâques

La pierre du tombeau roulée

Seigneur Dieu,
nous Te bénissons pour l’aube du premier jour,
pour le jardin silencieux,
pour le tombeau vide qui ne garde plus les morts
mais annonce une Vie nouvelle.

Mais à l’aube du troisième jour,
la pierre a été roulée.
Non par la main des femmes venues embaumer un cadavre,
non par la force des disciples enfermés dans la peur,
mais par le souffle même de Dieu.

Ainsi, nous Te bénissons pour la pierre roulée,
signe que rien ne peut enfermer ton amour,
et encore que les ténèbres ont reculé devant la lumière du Vivant.

La pierre roulée, c’est le premier signe de la Résurrection,
le premier geste du matin de Pâques.

Nos pierres à rouler

Car tu as roulé la pierre
comme on écarte les barrières,
comme on ouvre un passage dans la nuit.
Tu as roulé la pierre
pour que la vie s’élance,
que l’espérance soit ravivée,
pour que la mort soit enfin vaincue.

Nous Te confions nos pierres, Seigneur :
les pierres de nos doutes,
de nos blessures,
de nos colères silencieuses.
Roule-les, une à une,
et fais de nos tombeaux des jardins.

Un nouveau chemin

Donne-nous d’oser croire
qu’au-delà de toute fermeture,
Tu ouvres un chemin.
Qu’au creux même du désespoir,
Tu fais naître une lumière.

La pierre est roulée.
Tu es vivant.
Tu nous précèdes.

Gloire à Toi, Seigneur de la Vie !

Et voici que dans ce lieu déserté,
Tu envoies tes anges,
messagers de lumière et de paix,
à des femmes venues pleurer un défunt
et qui repartent, messagères de la Résurrection.

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n’est pas ici, il est ressuscité ! »
Par leur voix, Seigneur, Tu ranimes notre foi.
Par leur envoi, Tu fais de nous des témoins.

Il nous précède dans nos Galilées

Nous Te bénissons pour cette parole transmise :
« Il vous précède en Galilée »
là où l’histoire a commencé,
là où la vie ordinaire se fait lieu de rencontre.
C’est là que Tu nous attends encore,
dans nos Galilées quotidiennes,
au cœur de nos engagements, de nos relations, de nos labeurs.

Seigneur, que cette annonce ne cesse de nous mettre en route,
que notre foi ne demeure pas au tombeau,
mais qu’elle coure à ta rencontre, là où Tu vis, là où Tu nous précèdes.

Fais de nous des veilleurs de l’aube,
des cœurs ardents en chemin,
des témoins joyeux du Ressuscité,
dans l’Église et dans le monde.

Et quand viendra le doute ou la nuit,
rappelle-nous la pierre roulée,
la parole des anges,
et la promesse d’une rencontre :
Tu es vivant, Tu nous précèdes.

À Toi la bénédiction, la louange et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.

Écrire un commentaire