Voici quelques extraits du Journal de Marthe, écrits dans une très grande souffrance permanente, écrits entre 1930 et 1932. Marthe Robin est une mystique française, née en 1902, et décédée le 6 février 1981.
« Méditons la vie ! Bénissons l’épreuve ! Tenons-la pour une grâce incomparable et d’une valeur infinie. Car elle est souvent, pour ne pas dire toujours le temps favorable à Dieu … et le temps favorable à Dieu, c’est le temps des miracles et des féconds agissements. Oh oui, bénissons la souffrance ! Aimons-la avec Jésus, réjouissons-nous avec lui et en lui, et notre vie s’illuminera de clartés immortelles, de tressaillements divins. » 24/02/30
« J’ai le pressentiment que Jésus prépare des croix plus grandes, plus lourdes, plus sombres, des épreuves nouvelles […] Qu’elles viennent, du plus profond de mon âme, je les bénis. » 03/01/30
« Tous ces tourments du corps, du cœur, de l’esprit que j’ai à subir, j’y consens … je les reçois … je les bénis […]. Au-dessus de la douleur, je vois Dieu … la joie qui est en Dieu. » 03/02/30
« Un : ‘Dieu soit béni’ dans l’adversité, vaut mieux que mille : ‘je vous remercie’ dans la prospérité. » 27/02/30
« Je monte au calvaire, mais j’y vais en chantant … et c’est si bon, si bon, si bon, que quelquefois, j’ai peur de rêver. » 04/03/30
« Je bénis, je bénis Dieu des épreuves toujours plus grandes et toujours multipliées. O bienheureuses bénédictions ! Les douleurs ruissellent en une pluie abondante.
Divin Jésus, laissez-moi vous louer… Laissez-moi vous aimer par toutes mes souffrances !… Laissez-moi, je vous en supplie, vous rendre grâce et vous bénir pour tant d’innombrables bienfaits. 15/03/30
« Comme je reste immobile, trop prise par la joie intérieure… trop prise par Dieu pour bouger… Je suis à l’un de ces sommets où une présence aimée suffit à abolir toute autre préoccupation. Et ainsi abîmée dans les ampleurs et les splendeurs merveilleuses de l’oraison, je songe à la beauté, à l’apostolat de la joie chrétienne : chant joyeux dans la nuit sombre, pieux cantique au milieu de l’orage, espoir divin et toujours montant à travers les ténèbres et l’angoisse des jours et élevant avec lui tous les cœurs déchirés, brisés, inquiets, par-delà les nuées de la terre et jusqu’aux cieux constellés d’étoiles.
L’amour dans le travail, l’espoir dans la détresse, la joie dans la souffrance… Sourire à l’épreuve, à la peine, et chanter dans les larmes, courageusement, pieusement toujours !
Il ne faut pas souffrir en rechignant, disait la petite sœur Thérèse, et comme des servantes mal payées.
Rien ne réussit bien que ce que l’on fait avec joie ! La joie, c’est un peu du ciel qui descend sur la terre. » 07/04/30
« L’âme ne chante jamais plus juste que dans le creuset de la douleur. Ô Jésus, je bénis ta main incompréhensible ; je sais qu’elle bénit toujours et qu’elle aime infiniment plus quand elle broie ses serviteurs et ses élus !
Ne murmurons pas quand nous souffrons, quand nous sommes éprouvés, car les anges envient notre bonheur de pouvoir ressembler à Jésus en souffrant avec lui. Les anges chantent la gloire de Dieu… nous le pouvons aussi ; les anges le louent, l’aiment, l’adorent ; nous le pouvons et nous pouvons souffrir pour lui, racheter, expier… ce qu’ils ne peuvent faire eux-mêmes.
Les anges ne peuvent pas participer aux souffrances du Fils de Dieu… et nous, ses faibles créatures, nous pouvons participer à cette grâce immense.» 15/04/30
« Je n’ai plus de bonheur que dans la croix, ô Dieu d’amour, que votre volonté, toute votre volonté soit faite et bénie en moi. » 18/04/30
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